Source : South Korea Inaugurates Regulation-Free Special Zone for Cultivated Meat Development
De quoi parle l’article ?
L’article parle d’une initiative pionnière de la Corée du Sud visant à stimuler l’industrie de la viande cultivée. Le gouvernement sud-coréen a en effet créé une zone spéciale, libre de certaines réglementations, dans la province orientale de Gyeongsangbuk-do, spécifiquement dédiée au développement de cette technologie.
Cette zone, nommée “Gyeongbuk Cell-Cultivated Foods Regulatory-Free Special Zone” (RFSZ), a été conçue pour alléger les démarches réglementaires habituellement imposées, permettant ainsi aux entreprises de se concentrer sur l’innovation et la commercialisation de leurs produits. Dans cet espace dédié, dix entreprises de viande cultivée (TissenBioFarm, LARTBIO, DaNAgreen, Seawith, Micro Digital, Mynu, LMK, SSBIO PHARM, K-Bio CMO Center, Gyeongbuk TP) bénéficieront de la possibilité d’utiliser des biopsies et des tissus prélevés le jour même sur des animaux pour étudier les moyens d’accroitre la production.
En plus de simplifier le processus de commercialisation pour les startups dans cette zone et de faciliter les sessions de dégustation, le gouvernement offre également un soutien financier pour la recherche et le développement ainsi que des avantages fiscaux. Cela crée un environnement favorable à l’innovation, tout en décentralisant l’activité économique loin de la capitale, Séoul. L’initiative s’inscrit dans un effort plus large pour établir une série de zones réglementaires libres, ciblant divers secteurs technologiques et industriels à travers le pays.
Cette initiative est née d’un constat global de la nécessité de trouver des alternatives plus durables à la production traditionnelle de viande, compte tenu des défis environnementaux tels que le changement climatique et la pénurie de ressources. Depuis plusieurs mois, le gouvernement sud-coréen multiplie les actions en faveur du secteur des protéines alternatives en proposant par exemple un cadre réglementaire pour l’approbation de la commercialisation de la viande cultivée et un programme national de partenariat entre entreprises privées et institutions publiques.
Pourquoi est-ce important ?
Les initiatives en faveur du développement de la production de protéine alternatives se multiplient en Asie, positionnant cette zone géographique comme pionnière du secteur. La création de cette zone spéciale pour la viande cultivée en Corée du Sud est une nouvelle action pragmatique pour tester différents scénarios de développement industriel. En effet, les régulations actuelles sur la mise sur le marché de nouveau aliments sont en cours de création pour les produits issus de la viande cultivée. Cela pose le problème de la possibilité de dégustation pour améliorer les produits. La Corée du Sud (comme les Pays-Bas ou Singapour) propose avec cette zone un mécanisme intelligent pour faire avancer les tests, sans pénaliser les entreprises et sans prendre de risque sanitaire.
L’importance de cette initiative réside également dans son potentiel à transformer l’économie locale. En favorisant un écosystème d’innovation dans le domaine de l’agriculture cellulaire, la Corée du Sud se positionne comme un leader dans un secteur en émergence, attirant les investissements et favorisant le développement économique local. Cela pourrait avoir des retombées positives sur l’emploi, sur la diversification de l’économie régionale et sur l’expertise technologique du pays.
Sur le plan mondial, la réussite de cette zone pourrait servir de modèle à d’autres pays en montrant comment des politiques innovantes peuvent faciliter la transition vers des systèmes alimentaires plus durables. Elle montre également comment les gouvernements peuvent jouer un rôle actif dans la promotion de technologies émergentes qui pourraient répondre aux défis globaux de demain.
Enfin, cette initiative est importante car elle pourrait changer la perception publique de la viande cultivée, augmentant ainsi l’acceptation des consommateurs. En établissant une zone où les produits peuvent être adaptés aux préférences locales et commercialisés à petite échelle, la viande cultivée pourrait bientôt être facilement gouté et ainsi devenir moins “théorique” pour les consommateurs.