Source : ‘Do not eat this disgusting fake meat’: JD Vance – alt-meat.net
L’article revient sur les positions de JD Vance, alors candidat républicain à la vice-présidence des États-Unis, exprimées lors de son passage dans le podcast de Joe Rogan. JD Vance, qui se décrit comme un amateur de viande traditionnelle, critique ouvertement les substituts de viande à base de plantes, souvent appelés « fake meat » ou « viande alternative ». Il encourage les végétariens à privilégier des options plus naturelles plutôt que des substituts de viande qu’il juge « dégoûtants » et « très transformés ». Cette prise de position s’aligne avec une approche conservatrice de l’alimentation et de l’agriculture, qui privilégie des choix alimentaires traditionnels.
Lors de l’échange, JD Vance évoque également le rôle de Bill Gates dans la promotion de la viande alternative. Selon lui, Bill Gates, en défendant ces substituts sous couvert d’enjeux de santé publique et de protection de l’environnement, cherche aussi à en tirer des profits financiers. JD Vance y voit une forme de manipulation, où des personnalités influentes poussent les consommateurs vers des produits qu’ils ne consommeraient pas naturellement, en mettant en avant des arguments écologiques et sanitaires.
JD Vance bénéficie du soutien d’organisations agricoles influentes, comme le Bureau des fermiers de l’Ohio, qui l’a nommé « Ami de l’agriculture ». Ce titre lui a été décerné en raison de son engagement à représenter les intérêts des agriculteurs conventionnels, et à défendre leurs positions face aux évolutions du marché et de la législation. Pour les agriculteurs, JD Vance est perçu comme un allié capable de faire entendre leur voix, notamment face aux pressions pour un changement vers des options plus durables ou alternatives.
Pourquoi est-ce important ?
Aujourd’hui, JD Vance est le vice-président élu des États-Unis, ce qui donne un poids accru à ses opinions et à ses décisions sur des sujets comme la production alimentaire. Sa position anti-viande alternative pourrait influencer les choix de l’administration Trump en matière de réglementation et de politique agricole. Cependant, les avis divergent au sein de l’équipe de Trump sur la question de la viande cultivée et des substituts de viande : certains membres, d’une sensibilité libertarienne, s’opposent à toute intervention gouvernementale et pourraient donc ne pas vouloir limiter la viande alternative par des régulations. D’autres, plus conservateurs, sont attachés à l’agriculture traditionnelle et soutiennent un modèle de production plus classique, qui exclut les alternatives végétales et la viande cultivée en laboratoire.
Cette dualité au sein de l’administration pourrait amener à des décisions ambivalentes ou retardées, sans orientation claire. Cette situation, bien que complexe, peut représenter une opportunité pour le secteur de la viande cultivée, surtout en Europe, où la recherche sur les alternatives alimentaires est soutenue par des politiques publiques et des investissements. Si les États-Unis ne prennent pas position fermement en faveur de la viande alternative, cela pourrait encourager les acteurs européens à innover et à occuper un rôle de premier plan dans ce secteur. Les chercheurs et les entreprises européennes pourraient ainsi profiter de ce contexte pour développer des produits innovants et potentiellement gagner des parts de marché à l’international.
L’enjeu de cette question dépasse donc le cadre des choix alimentaires individuels : il s’agit aussi de savoir comment les grandes puissances comme les États-Unis vont s’orienter dans la production alimentaire du futur, et comment leurs choix influenceront l’économie et la santé publique.